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Littlegirls
10 novembre 2014

Ma fille, mon amour

La famille telle que je l'ai connue étant enfant avec un père et une mère ( encore ensemble aujourd'hui ) a beaucoup changé. Il en exite de toutes sortes : monoparentale, homoparentale, recomposée. Chaque parcours est différent, chaque couple, chaque histoire ne ressemble à aucune autre. Ce sont des morceaux de vie uniques.

Pour ma part, nous sommes une famille recomposée. Ma fille aînée ( 9 ans 1/2 ) est née d'une première union et son papa est parti quand elle avait 2 ans.

Elle a dû le voir quelque temps après notre séparation mais il ne s'en est jamais occupé, ne s'est jamais manifesté pour prendre de ses nouvelles, que ce soit à son anniversaire, à Noël, ou à n'importe quel autre moment de sa vie. C'est un père absent mais tellement présent par son absence. Cela peut paraître ambigu, mais c'est le cas. En tout cas, c'est le constat que je fais.

Comment vivre avec l'abandon de son père? Comment se construire? Il manque forcément quelque chose. 

Pendant un temps, ma little C pensait que son père était mort et il a fallu beaucoup parler avec elle, lui expliquer que non, il n'était pas mort. Alors, pourquoi ne se manifestait-il ps? Pourquoi ne pas vouloir voir sa fille? Comment expliquer, mettre en mots cette absence?? C'est difficile.

En maternelle, elle a développé une " névrose d'abandon" et les séparations le matin étaient atroces. La maîtresse me l'arrachait littéralement des bras et je partais en larmes, laissant ma fille, mon amour, hurlant et pleurant. Les années passant, la séparation se déroulait mieux mais des angoisses se sont développées. Elle ne pouvait pas rester chez une copine sereinement par peur que je ne vienne pas la rechercher. Elle ne pouvait aller nulle part sans craintes d'être abandonnée. Malgré mes mots pour la rassurer, malgré ma présence, c'est une petite fille angoissée au plus haut point.

C'est très dur à vivre de voir sa fille souffrir ainsi. Elle a eu ( et a encore dès qu'il y a besoin ) un soutien psychologique. C'est cyclique.Il y a des moments où elle va bien, où elle se sent bien, et d'autres où de terribles craintes l'envahissent complètement, l'empêchant de dormir tranquillement, d'être bien dans sa peau. Et je me sens coupable. Je ne saurai vous dire pourquoi, je ne sais quelles sont les raisons qui font que je me sens fautive d'avoir "mal choisi" cet homme qui a détruit une partie de ma vie et qui mène sa petite vie sans se soucier de son enfant.Un divorce, une séparation, c'est une chose. Ca arrive. Les couples se font et se défont, c'est la vie. Mais être parent, c'est pour la vie. On ne peut pas se séparer de son enfant, de sa chair. C'est impossible.

Mon compagnon s'en occupe comme si ma little C était sa fille. Il est très présent, lui parle beaucoup. Il a vécu la même chose, le divorce de ses parents. Il comprend. Même quand elle le rejette, qu'elle lui en veut de ne pas être son père. Il écoute.

Pas facile à vivre. Ma little C a deux petites soeurs avec qui elle s'entend très bien. Elle a une famille dans laquelle, j'espère, elle se sent bien.

Je sais qu'avec l'adolescence, des questions surgiront.. Tout ce qui n'a pas encore été exprimé avec des mots, surgira à un moment donné ou à un autre. Et je serai là pour parler avec elle, la soutenir, l'accompagner. C'est mon amour. Ma "grande" qui a fait de moi une maman. Je l'aime plus que tout.

En ce moment, je lis le livre d'Edwige Antier " Il est où mon papa ?" : 

Unknown

 

Voilà. J'avais besoin de parler un peu, d'écrire et ça m'a fait du bien.

Pour terminer le post de ce jour, voici des photos de mes dernières réa faites dans le week-end : 

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 Bonne journée et à très vite !

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